Le Vercors ne répond plus

Cette antenne relais qui surplombe Grenoble a été incendiée le 18 mai 2020. L’attaque a été revendiquée par l’ultragauche. — Victor Point

Dans un territoire où la couverture du réseau peine à décoller, détériorations et militantisme anti-ondes sont souvent amalgamés et condamnés comme un tout. Qu’ils et elles s’interrogent sur les conséquences sur la santé, sur l’environnement ou s’insurgent contre une société du « tout numérique », tous et toutes n’approuvent pas le mode d’action directe.

On ne peut pas le louper. Le pylône de 62 mètres de hauteur trône au bord de la route de Saint‑Nizier qui grimpe le long des hauteurs grenobloises jusqu’aux portes du Vercors. L’infrastructure faite en tubes et en antennes dessert une grande partie du réseau ici. Le 18 mai 2020, ce géant aurait pu finir dans le même état que la Tour sans Venin, un monument historique à quelques mètres de là : en ruine. L’attaque a eu lieu à 2 h 45 ce matin-là. Un feu s’est déclenché à sa base puis a léché les antennes. Une partie importante du réseau de télécommunications de la zone est alors tombée hors service. Dans l’heure qui a suivi, deux autres sites se sont embrasés sur les hauteurs de Grenoble, réduisant d’autant le réseau déjà en difficulté.

Plus d’un an après, les technicien·nes s’affairent encore auprès du pylône de la Tour sans Venin…

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