Cet article est issu du numéro 2 de Pays, consacré au Vercors.

Les batailles du Vercors

L’image de la Résistance colle à la peau du Vercors. Mais comment les habitant·es évoquent-ils ce passé douloureux ? Difficilement. Pourtant, même si les langues se délient peu, l’appellation « Vercors » a la cote : après la Seconde Guerre mondiale, des communes du massif se sont mises à la revendiquer, alors que cinq la possédaient originellement. Derrière cette volonté de s’approprier le nom, l’envie de bénéficier de l’image héroïque du territoire laissée par les années de Résistance.

Marjolaine Koch & Stéphanie Nelson

Sur le chemin, entre chez Albert Borel et la combe où les résistant·es avaient aménagé un QG à l’abri des regards indiscrets. — Stéphanie Nelson

Caractérisé tardivement par son nom « Vercors », le massif a connu des batailles qui ont marqué durablement ses habitant·es dans leur chair. La Résistance est l’un des éléments fondateurs de l’identité du territoire.

Pour approcher les vastes plaines du Vercors drômois, il faut sillonner la montagne, accumuler les virages, accepter d’entrer dans des tunnels noirs creusés dans la roche. La route des Grands Goulets est moins impressionnante depuis que ses portions les plus vertigineuses ont été fermées, mais elle conserve toujours sa fonction de passerelle pour accéder à un autre univers : celui des plateaux du Vercors. En ce mois de juillet, lorsque Frédérique Siegwalt, petite-nièce d’un résistant, patiente devant le cimetière de Saint‑Julien‑en‑Vercors, l’air est encore frais, mais le ciel d’un bleu…

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Pays est une revue indépendante, sans publicité, éditée par ses quatre cofondateurs et cofondatrices. Tous les six mois, Pays, la revue qui nous entoure, s’intéresse à un nouveau territoire pour faire mieux que découvrir : comprendre.

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Derrière cet article…

Marjolaine Koch

Marjolaine travaille sur les questions politiques et sur l’évolution de la ville. En tant qu’autrice pour l’émission Affaires sensibles sur France Inter, elle s’offre aussi des « incursions » dans l’Histoire, qui bien souvent jettent un éclairage intéressant sur certains faits d’actualité.

Stéphanie Nelson

Après un premier parcours d’administratrice d’une compagnie chorégraphique, en 2008, Stéphanie a décidé de se consacrer à la photographie. Parallèlement à ses commandes, elle développe un travail personnel autour des mémoires familiale, collective et patrimoniale.